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J'emporte toujours avec moi de quoi dessiner. Et mon sac ressemble plus à un cabas d'artiste qu'à un sac à main féminin. Mais bon, chacun ses plaisirs. Même dans mon sac de plage, j'ai plus de matériel de dessin que d'huile solaire. J'oublie l'eau, les pelles et les seaux, mais jamais ma boîte de crayons. Chacun ses priorités dans la vie, non ?

Bon alors voilà. Pendant que vous bronzez sur votre serviette et que vous profitez du doux soleil, moi je vous dessine. C'est super la plage pour ça. Des silhouettes presque dénudées qui vivent leur vie ou parfois restent là sans bouger. Non, en fait c'est très rare les personnes qui restent là sans bouger. Mais ce n’est pas gênant, au contraire. Ça m'oblige à saisir l'instantané et à aller vite à l'essentiel. Et ça exerce ma mémoire. Je complète et termine parfois le dessin de mémoire.

Et puis c'est drôle les compositions multiples. Je choisis les attitudes qui me plaisent et je compose mon puzzle.

Les enfants sont les plus difficiles à dessiner parce que vraiment, ils bougent trop vite. Mais ce sont les plus craquants.

Voilà mes croquis de plage exécutés cet été entre Préfailles et l'Ile de Ré.

Ce que j'aime aussi c'est la diversité des corps et des couleurs. C'est innombrable les couleurs sur une plage. Impressionnant ce que la foule est colorée, variée. Il y a les tissus, les maillots de bain, les parasols, les bouées des enfants, leurs cheveux, les chaussures, les vêtements. Et en été, vous l'avez sans doute remarqué, les modes sont plutôt aux couleurs vives : bleu électrique, rose fluo, jaune vif, vert menthe. C'est magnifique.

Malheureusement, je n'avais pas toujours mes aquarelles. Mais peu importe. C'est dans ma tête.Tout ça c'était de vraiment bons moments. ça me laisse pleins d'envies pour passer l'hiver.

Bibiz à toutes les bouées canards.

J'ai quelques croquis dans mon sac que je vous livre en vrac.

La gare Saint-Lazare, aux aurores ce matin.

Je comprends mieux pourquoi M. Monet avait demandé à ce que les trains soient retardés pour lui permettre de les peindre. Mes modèles sont en effet partis au loin avant que je ne les termine et d'autres sont arrivés dans mon dessin alors qu'ils n'étaient pas prévus. Quel va et vient dans cette gare ! J'ai omis les passagers, parce qu'ils s'en vont encore plus vite que les trains.

Et la perspective c'est vraiment pas mon truc.

Dans la série les enfants au Square, voici les canards.

Et si on parle de canard, voici le plus célèbre : Donald, made in Manège des Batignolles of course.

Les moineaux du parc. Pas très haut perchés.

Des fleurs de rhododendron.

Drame de fin de printemps : les jardiniers du Square ont enlevé toutes les fleurs des parterres ! Mais quel scandale ! Mes pavots ont disparu du jour au lendemain, fini les tulipes, les pensées, les fleurs de toutes les couleurs.

A présent, il ne reste que de gros tas de terre. N'importe quoi...

Je me suis rabattue sur les rosiers.

Rue de Toqueville, un matin. Le banc est vraiment raté. Tant pis.

Et pour finir le café du matin au comptoir du Clair de Lune, en attendant que passent les orages.

Ernest Hemingway disait que Paris est la ville la mieux faite pour permettre à un écrivain d'écrire.

Elle l'est aussi pour croquer.

Bibiz à mon carnet de dessin qui ne me quitte jamais.

Les voilà mes chéris. Croqués par leur môman.

Ils sont à retrouver dans l'album portraits de famille.

Et n'oubliez pas d'aller voter !

Bibiz à tous les isoloirs.

Bonne année à tous et surtout aux sportifs, car en 2012 il va y avoir du sport !

Les JO de Londres c'est enfin pour cette année !

Dire qu'on a failli les avoir aux Batignolles ! Je crois que c'est vraiment sans regret.

C'est pas mal à dessiner les athlètes, c'est dynamique, pleins de muscles et de nerfs. C'est tonique comme dessin, faut aller vite pour saisir le mouvement. Je ne dirai rien du calendrier 2012 de notre équipe de rugby.

Bibiz à tous les Dieux du stade.

Pour ne pas trop tout oublier en dessin, je me suis remise à faire quelques petits croquis de nues le soir. Je me rends compte à quel point j'ai perdu mon oeil. Mais je constate tout de même que si je m'efforce d'en faire un ou deux chaque jour, il reviendra.  C'est un peu comme le vélo ces choses-là, ça ne s'oublie pas complètement.

Je fais des croquis rapides, histoire de retrouver les réflexes que j'avais jadis : je trace l'axe général, je fais une ligne qui sépare le modèle en deux, puis je repère les points des épaules, des hanches et des seins et je termine par les articulations. Tout ça me fait une structure, le squelette du modèle.

Je corrige quelques erreurs, puis je construis le corps autour de ce squelette. Je suis très contente de ces petits exercices, même si le résultat n'est pas topissime. Je cherche plus à trouver la posture, les attitudes et les points d'appui, qu'à aboutir à un travail fini.

Je suggère à peine les ombres et le visage. Pas tout en même temps non plus.

D'abord je décrasse la machine et ensuite je paufinerai.

J'ai mis d'autres photos de ces petits croquis du soir dans mon album "modèle vivant".

Bibiz à tous les modèles d'atelier.