C'est bien connu, on a tous nos petites habitudes, même les artistes si créatifs et instinctifs, ont leur petite manie.
Pour ceux qui ont lu le bouquin "La jeune fille à la perle", on constate à quel point Vermeer était exigeant pour que chaque chose reste à sa place. Et on le comprend. Bon, bien sûr c'est un roman, mais on imagine sans peine que la composition d'une nature morte ne doit pas être bousculée à tout bout de champ au prétexte idiot qu'il faut faire la poussière.
Quand à Séraphine de Senlis, elle passait son atelier quotidiennement à l'eau de javel afin d'éviter que les poussières ne se collent à la toile fraîche.
Van Gogh entassait ses toiles fraîches les unes sur les autres sous son lit. Par faute de place ? Par manque de confiance ?
Chaque artiste a ses TOC.
Moi pour peindre, j'ai besoin de musique et... de chaleur. Ce qui n'est pas le cas en ce moment, malgré les radiateurs poussés à fond dans l'appart. Le soir, j'ai les pieds gelés et le bout du nez froid. Dans ces conditions climatiques extrêmes, peindre ne s'envisage pas.
Je préfère rester blottie contre mari chéri, sous le plaid du canapé, en buvant des tisanes. Conclusion : en hiver, j'suis une grosse feignasse !
Bibiz aux esquimaux que nous sommes en train de devenir.