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Septembre 2010 0432010 059

 

Mon atelier de peinture

 

K.ROLYNE

11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 08:22

Pendant que les coureurs du marathon de Paris parcouraient leurs 40 km en deux heures, moi j'ai battu un record de lenteur en faisant 200 m en 45 minutes. Et oui comme une débutante je me suis encore fait piéger par une file d'attente ! Il faut savoir que ni le soleil, ni les vacances de Pâques n'ont d'influence sur la fréquentation d'une exposition parisienne. En choisissant celle programmée au musée Jacquemart André, un ravissant hôtel particulier récemment rénové, mais encore peu prisé, j'espérais passer à travers la foule. Eh ben nan. Ce musée a tant de charme (rien que pour la fresque de Tiepolo et le jardin d'hiver ça vaut le détour) qu'il attire beaucoup d'amateurs. Tous les prétextes sont bons pour se rendre en cet endroit, même juste pour prendre un thé sur la petite terrasse donnant sur le jardin.

 

SP A0695

 

Et hier, on était nombreux (environ 2467 personnes à 16h30 avaient visité le musée) à aller voir l'exposition "Dans l'intimité des frères Caillebotte, peintre et photographe", à avoir envie de profiter d'une promenade en canot, de flâner dans un jardin de Gennevilliers pour y cueillir des roses ou de participer à une régate sur les bords de Seine à Argenteuil. On s'y serait vraiment cru grâce à cette mise en perspective de la photographie de Martial Caillebotte et de la peinture de son frère aîné Gustave Caillebotte. La magie de cette exposition, c'est de nous transporter avec beaucoup de fraîcheur et de gaieté au coeur des loisirs et temps perdu d'une catégorie sociale très aisée du XIXe siècle.

 Caillebotte - Frères

Issus d'une famille bourgeoise et fortunée, les frères Caillebotte ont pu chacun s'adonner l'un à la peinture et l'autre à la musique dans un premier temps, puis à la photographie. Egalement mécène, on doit à Gustave Caillebotte les nombreuses toiles impressionistes qu'on peut admirer aujourd'hui au Musée d'Orsay. Sa collection de Degas, Cezanne, Renoir, Monet et tant d'autres a été léguée à l'Etat à sa mort (plus d'une soixantaine de toiles illustres), et encore il aura fallu la force de conviction de Renoir et de son frère Martial Caillebotte pour que les toiles puissent entrer au patrimoine des musées nationaux de France tant l'opposition de l'Académie des Beaux-Arts était forte contre le mouvement impressioniste.

 

Revenons à présent à l'exposition elle-même.

 

Pour les parisiens, le début de l'exposition est fascinant car il révèle une période de l'histoire de la ville qui a déterminé toute la configuration du Caillebotte - CapucinesParis que l'on connaît aujourd'hui : les travaux d'Haussmann, le début des chemins de fer, les nouvelles architectures qui façonnent le quartier Monceau, les Batignolles, Saint-Lazare. A travers les photographies et les tableaux, on peut voir que Paris n'a plus tellement changé par la suite.

 

Et j'ai bien hâte d'aller voir la prochaine exposition sur ce même thème qui se tiendra à l'Hôtel de Ville à compter de demain.

 

Ensuite, c'est un bonheur de se laisser emporter par cette exposition qui donne un avant-goût de vacances, de week-end prolongé, de maison de famille emplie de souvenirs et de rires d'enfants. La campagne domestiquée des jardins de banlieue est pleine de fleurs. Je ne connaissais pas les toiles de fleurs de Caillebotte et j'ai beaucoup aimé la toile intitulée "Soleil, jardin de petit Gennevilliers" (1885-Collection particulière). La toile "Capucines" a rencontré beaucoup de succès parmi les visiteurs autour de moi.

 

Les photographies de Martial Caillebotte sont une découverte. Ses clichés sont très touchants lorsqu'ils ont sa famille pour sujet. Regardez s'ils ne sont pas craquant ces deux petits gourmands !

 

Martial Caillebote-les enfants

En empruntant le pont de l'Europe pour retourner vers la place de Clichy, j'ai eu la sensation de traverser le temps. La toile de Caillebotte était encore sous mes yeux, je m'attendais presque à voir jaillir le panache de fumée d'un train vapeur s'engageant vers Asnières et Bois-Colombes. 

 

Caillebotte-Le pont de l'Europe

 

Qu'il est bon de flâner un dimanche à Paris, de prendre son temps, c'est si rare dans cette grande ville toujours pressée.

 

Bibiz à tous les petits parisiens partis en vacances.

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Cher lecteur, voici plus de quinze ans que je peins. Cette passion trouve par ce blog un moyen d'exposition adapté à mon rythme de création et à ma vie très active. J'ai fréquenté de nombreux ateliers, fait de superbes rencontres et appris auprès d'artistes reconnus. Les tableaux, croquis et dessins présentés dans mes albums couvrent ces quinze dernières années. Je vous présenterai celles à venir par mes articles. Bonne visite dans mon atelier.

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